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Saint-Nazaire et son bord de mer

Au coeur de la deuxième agglomération du département, Saint-Nazaire, avec son activité industrielle (chantiers navals, terminaux de Donges, Airbus) n’est pas la ville à laquelle on pense pour une balade sur le littoral. C’est en tout cas ce que je pensais il y a quelques années, mais en se donnant la peine d’aller à sa découverte j’y ai trouvé un riche patrimoine et une belle côte faite d’aussi beaux paysages que sur le reste du rivage ligérien. 

Je vous emmène donc aujourd’hui dans ce qui aura été, sans le savoir, ma dernière balade avant confinement, pour découvrir une diversité de panoramas et d’atmosphères qu’offre Saint-Nazaire, en suivant les pas d’Andréa, nazairienne passionnée, qui m’a guidé et emmené dans ses lieux favoris. 

Andréa vit à Saint-Nazaire depuis de nombreuses années. Après avoir oeuvré professionnellement pendant longtemps à la promotion touristique de la ville, elle joue aujourd’hui dans la sphère des blogs et de l’écriture avec toutes ses balades et les histoires de Saint-Nazaire qu’elle égraine dans son bel abécédaire : saint-nazaire-abecedaire.com. A consulter avant toute sortie !

C’est donc avec un plaisir commun que nous avons parcouru ensemble durant toute une journée ses coins préférés le long du littoral de Saint-Nazaire. Dire qu’Andrea aime sa ville serait peu dire car j’ai pu ressentir tout cet attachement dans ses yeux et les détails ou histoires de chaque lieu de notre journée.

Pour débuter cette découverte, nous partons vers l’extrême Ouest de Saint-Nazaire à la limite avec Pornichet. Avec un coté plus sauvage, se niche ici la Plage des Jaunais.

De cette grande plage, on peut suivre un joli chemin côtier (le célèbre GR34 Sentier des Douaniers, qui sera de chacune de nos étapes). On grimpe alors et les rochers dominent la vue. Quelques places au soleil pour les mouettes, dans cette crique vide en cette fin d’hiver (aux beaux jours, c’est plage naturiste pour les avertis)

On atteint rapidement la Pointe de Chemoulin et la vue s’ouvre vers l’Est et le reste du territoire nazairien qui nous attend. A chaque pointe, chaque crique de ce littoral, Saint-Nazaire sait se faire désirable pour les promeneurs. Elles offrent une nouvelle découverte et une envie de poursuivre jusqu’à la prochaine.

Seconde étape, après avoir dépassé la très connue plage de Monsieur Hulot à Saint Marc, du coté de Trébézy. Petit port avec quelques bateaux en cale sèche et une rampe pour les mises à l’eau, on y trouve aussi plusieurs pêcheries. Ces petites cabanes aux longues jambes fascinent aisément. On rêve de pouvoir s’y poser et apprécier la vue et l’ambiance océane, en étant à la fois sur terre et en mer.

Au delà des pêcheries et des plages qui ponctuent la côte, des tours d’immeubles apparaissent et nous présagent de l’approche de la ville. Mais cette urbanisation, inévitable dans la fin des années 60, n’est bizarrement pas si brutale je trouve, comme si ici les immeubles trouvaient leur place sur la côte et parmi les arbres, sans tout envahir.

Ces immeubles se trouvent dans le quartier de Kerlédé où un grand parc donne sur le rivage avec un point de vue aménagé ici, à la transition entre la côte sauvage et la ville.


Petite aparté de la vue sur l’océan, avec des rencontres quelque peu insolites.

Sur les chemins de Saint-Nazaire, côtiers ou non, on croise inévitablement des petits bons hommes bleus : Les Oides. Petits dessins devenus l’objet de chasse grâce à leur numérotation. Leur créateur Charles Cantin en a peint près de 500 dans toute la ville. A la fois étranges et sympathiques, les Oides ont conquis les nazairiens. Une des dernières créations en 2019 est une grande fresque sur une palissade le long du sentier côtier près du Fort de l’Eve (3ème photo). 


Revenons à notre balade côtière. Dépassé Villès Martin (célèbre pour son phare et une tour d’immeuble pour le coup implantée au plus près de l’océan), nous avons posé nos pieds dans le sable pour contempler et apprécier toute une série de pêcheries régulièrement alignées le long du boulevard qui mène au centre de Saint-Nazaire.

A partir d’ici on ne peut plus nier le côté ville de Saint-Nazaire mais l’aménagement urbain a été assez soigné, rendant la promenade très agréable. On y est coupé de la ville par la végétation et notre regard est plutôt ouvert vers la mer grâce à des rambardes très légères (remplaçant un muret en pierre historique qui fermait la vue m’a raconté Andréa)

Au milieu de cette promenade se dresse sur la plage une grande sculpture, un soldat surmontant un aigle. Surnommé le Sammy (surnom donné aux soldats américains), il est le Monument aux morts Américains de Saint-Nazaire de la première guerre mondiale, oeuvre de l’artiste américaine Gertrude Whitney. Détruit pour être fondu par les allemands lors de la seconde guerre mondiale, le Sammy réapparaîtra par cette copie en 1989.

Notre chemin après le côté ville, nous emmène inévitablement côté port, avec la vue sur la base sous-marine, puis le phare du Vieux Môle, tous deux indissociables de Saint-Nazaire. Nous entrons dans la partie industrielle, plus dure avec le béton et métal qui y sont prédominants. Mais, même si on considère qu’elle n’est pas la partie la plus attrayante, on y sent toute sa place et on lui trouve une âme et un certain charme.

Une balade à Saint-Nazaire consacrée à son littoral ne peut pas ne pas passer par ses géants de métal et de béton : les chantiers navals et le Pont de Saint Nazaire.

Les chantiers navals sont un lien presque sacré entre Saint-Nazaire et l’océan avec les paquebots qui y sont construits avant de prendre le large. De plus en plus démesurés, les navires qui sortent d’ici sont la fierté des nazairiens, jamais ils ne manquent leur départ.

On terminera cette balade par le Pont de Saint-Nazaire, reliant le Sud et le Nord du département depuis 1975, il marque aussi un peu la frontière entre la Loire et l’océan, même si réellement l’Estuaire de la Loire s’arrête plus loin. On peut l’admirer depuis un petit sémaphore installé depuis 2019 à l’embouchure du Brivet au pied du pont. Petit crochet conseillé d’ailleurs au Port du Brivet, lieu de l’ancêtre des chantiers navals que nous connaissons aujourd’hui, où viennent à présent quelques bateaux de pêche et de plaisance.

J’espère que le récit de cette balade à Saint-Nazaire vous aura plu et qu’il vous convainc de parcourir tout ce beau littoral dès ce confinement terminé !

Et évidemment un grand merci à Andréa pour son accompagnement durant cette belle journée sur le bord de mer. On ne peut pas plus apprécier une ville qu’avec ceux qui la vivent et l’aiment.


Mes conseils pour découvrir Saint Nazaire

1 réflexion sur “Saint-Nazaire et son bord de mer”

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