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Rencontre avec Gwen Bretagne, professeure de Hatha Yoga à Nantes

“Si tu ne viens pas au yoga, c’est le yoga qui viendra à toi”. Ce n’est pas un adage obligatoire mais c’est ce qui m’est arrivé personnellement il y a un peu plus de 3 ans. Dans le cadre de mon test de l’offre de sport Urban Sports Club, j’ai pu découvrir la pratique du yoga et en devenir adepte sans l’avoir vraiment envisagé. J’ai notamment suivi les cours de Hatha Yoga et alignement postural proposés à Nantes par Gwenaëlle Bretagne. Initiée à l’enseignement du yoga Iyengar, elle propose une pratique plutôt douce qui met l’accent sur les postures et les alignements. J’ai pu évoluer sur ces éléments grâce à une pratique depuis maintenant 3 ans et cela m’a fait beaucoup de bien. 

Je te propose aujourd’hui de découvrir l’enseignement de Gwen sous la forme d’une interview. Tu découvriras son parcours personnel, ses enseignements de Hatha Yoga et alignement postural, à Nantes et ses alentours, et la philosophie Iyengar. Un échange riche et vraiment intéressant.

Photos d’illustration issues d’un cours de Hatha Yoga et alignement postural à La Chevrolière, avec une pratique à l’aide de cordes, et d’un cours d’été en extérieur à Rezé. 

Comment es-tu arrivée à la pratique du Hatha Yoga à Nantes ?

C’était en 2006. À l’époque, je pratiquais la danse tous les jours depuis l’adolescence. Puis une cervicalgie m’a bloquée. Les kinés m’ont aidée, la piscine m’a aidée. Mais finalement, j’avais toujours mal au bout de deux ans. Et j’ai commencé un yoga à Bruxelles grâce à une amie qui me disait que c’était le yoga des danseurs, c’est le yoga Iyengar. Ce n’est pas du tout le yoga des danseurs, mais c’était sa vision, à elle. Et du coup, j’ai commencé. Au bout de quelques mois déjà, je n’avais plus mal aux cervicales. Pour moi, ça a été vraiment révélateur. C’était intense, j’en avais besoin. C’était précis, comme la danse. Et ça, ça m’a parlé tout de suite. C’était une pratique qui m’a très vite entraînée à faire plus : j’ai pris un cours par semaine, puis deux cours par semaine très rapidement, dès la deuxième année. Et je prenais des notes à la maison, je pratiquais seule. 

Puis mon corps est devenu mon terrain d’investigation pour me libérer des maux physiques et ensuite, apaiser le mental. En 2014, notamment, j’ai organisé un festival qui était très, très intense, et je pense que sans le yoga, j’aurais fait un burn out.

J’ai pris des cours de yoga Iyengar à Bruxelles, à Barcelone, pendant bien longtemps. Et puis ces dernières années ici, à Saint-Sébastien, à Nantes et à Clisson. Parce que c’est intense, précis, progressif. Et puis les enseignants se nourrissent tout le temps. Ils vont en Inde, ils assistent à des stages, et ils nous transmettent sans cesse des nouveautés. Ils pratiquent aussi systématiquement avant le cours. On ne peut pas enseigner si on n’a pas fait notre pratique quotidienne. J’avais besoin de ça. C’est un yoga, certes exigeant, mais qui porte ses fruits.

Donc à quel moment es-tu passée à l'enseignement ?

C’est à l’époque où j’ai justement évité le burn-out. J’étais au Solilab, j’avais une association culturelle à l’époque, et je donnais des cours de yoga aux copains, pour le plaisir. Et ils m’ont dit, comme je ne trouvais pas de travail dans la culture : “On en a marre que tu galères, et nous on veut te payer pour donner des cours de yoga”. Ils m’ont clairement poussée. J’allais déjà à des cours pour enseignants, même si je n’étais pas enseignante, et j’ai connu quelqu’un qui m’a mise en lien avec une association à Sautron où j’ai commencé tout de suite à enseigner 5 heures par semaine. Donc, ça a été un peu ce qui a été le déclic. Je continuais à l’époque à chercher un autre emploi, mais finalement j’ai arrêté. 

Cela fait cinq ans que j’enseigne le yoga. Maintenant je transmets le Hatha Yoga postural à Rezé, tout près de Pont Rousseau et de Pirmil. Également l’été dans les parcs, dès que le temps le permet. J’enseigne à La Chevrolière, dans une salle qui s’appelle Le Richelieu, où il y a des cordes. C’est un studio de yoga Iyengar où je peux transmettre le yoga kurunta. Et j’enseignerai à partir de l’année prochaine à Clisson également, dans un centre de yoga Iyengar où je suis en formation avec mon enseignante.

Les personnes qui pratiquent ce type de yoga postural commencent généralement comme toi, en raison de maux ou douleurs ?

Il y en a. C’est une belle porte d’entrée pour arriver au yoga si on a mal quelque part.

Certes, le mieux c’est de prévenir et de venir avant d’avoir des douleurs…

Alors, cette année particulièrement, j’ai eu plusieurs personnes qui ont été libérées de douleurs du bas du dos ou de cervicales. Et parfois en une seule séance c’est résolu. On peut voir leur témoignage sur ma page Google.

Mais parfois ce n’est pas magique, ça dépend des personnes, ça dépend des maux, ça dépend de plusieurs facteurs. Mais, en fait, quand ils arrivent très vite à capter, ça peut remplacer plusieurs séances de kiné, ou une séance d’ostéopathie. Donc, c’est extrêmement complémentaire. 

Ils viennent aussi pour avoir plus de détente, puisque, après l’effort, le réconfort. D’autres viennent pour se réaligner. L’alignement, clairement, ça soigne le corps et ça nous aide à trouver notre voie. Mais si on est aligné avec nous-même, on va mieux savoir prendre des décisions, faire des choix dans notre vie, parce qu’on trouve son centre et son Dharma, terme sanskrit signifiant notamment le chemin de vie.

C’est un peu l'exemple dans ton parcours. Avant d'être enseignante, tu as appris et ça t’a mené vers ça.

Oui, effectivement, et je pense que ça m’a beaucoup aidé. Ça m’a aidé à faire des choix, comme celui de l’enseignement. J’ai commencé à enseigner à 45 ans, alors je pensais que j’enseignerais sans doute plutôt à 60 ans. Pour moi, c’était loin. Je me disais “peut-être un jour”. Et puis, finalement, c’est venu.

Peut-être pas par hasard non plus. J’ai fait beaucoup de danse, et à plusieurs moments je me suis posée la question “est-ce que je vais être danseuse professionnelle ?”. Mais je ne croyais pas en moi. J’avais besoin d’une main qui vienne me chercher. Et en fait, dans le yoga, c’est ce qui s’est passé. On m’a poussée, on est venu me chercher, et j’ai suivi cette main. Et même quand il y a eu pas mal de contre-courants, beaucoup de difficultés, j’ai senti qu’au fond j’étais bien là. Et je suis très bien là où je suis, le yoga et la transmission du yoga me rendent heureuse.

Et dans la pratique du yoga en général, les cours s’adaptent bien entre les gens qui pratiquent déjà et ceux qui n’ont jamais pratiqué ?

Oui, énormément. On dit toujours que sa force c’est aussi un peu sa faiblesse. C’est que j’ai beaucoup de mal à donner un cours et voir des gens qui ne peuvent pas suivre. 

Pour moi, on vient ici pour se faire du bien. Donc, si je vois quelqu’un qui est en difficulté ou qui a des douleurs, j’adapte. C’est propre à cette technique de yoga postural, mais c’est aussi, je pense, la particularité de mon enseignement. Parfois, je fais des cours à deux vitesses d’emblée. 

Pour un élève débutant qui assiste à mon cours pour la première fois, j’essaye d’aller doucement, pour ne pas la/le brusquer, mais cette personne mérite de l’attention, peu importe depuis combien de temps je la connais. Évidemment, plus je connais l’élève, plus l’attention sera là, puisque c’est naturel. Il y a une confiance qui est installée.

Donc tes cours sont ouverts à tout le monde, il n’y a pas de niveaux ?

Je ne peux pas faire le même enseignement de Hatha Yoga postural à des gens qui prennent des cours depuis 5 ans et à quelqu’un qui débute sans avoir les pieds parallèles. Parce que là, les bases de l’alignement sont à acquérir. 

Mais je propose à partir de septembre 2023 un cours pour les personnes qui en ont fait depuis moins de 12 mois, et un autre cours pour les personnes qui ont davantage d’expérience. 

Ce n’est pas une question de niveau, c’est une question de pratique pour continuer à prendre soin de soi. Et pour éviter la peur, notamment lors des postures inversées. Entre septembre et la fin de l’année, ce n’est pas le même cours. En septembre, le début de l’année, je donne beaucoup de cours au sol. Mais j’accueille parfois certaines personnes en cours d’année. 

Depuis 5 ans, je m’inspire énormément des enseignants avec qui j’ai pris des cours débutants. A partir de septembre, je vais construire mes cours débutants de A à Z.

En plus de ce hatha yoga postural, quels autres types de cours donnes-tu ?

L’an dernier, pour la première fois, j’ai donné des cours de yoga en maternelle. C’est à partir de quatre ans. C’est un univers complètement différent. On aborde les postures d’une façon ludique, on parle beaucoup des animaux, on rugit, on rigole. J’enseigne le sanskrit et les enfants, ils adorent. On chante aussi avec les mantras, c’est nouveau aussi. 

Et donc ça c’est pour les enfants en périscolaire, mais j’aimerais bien, l’année prochaine, monter un cours soit pour enfants, soit parents-enfants, à Rezé.

J’enseigne aussi le yoga danse. C’est nouveau pour moi. On pratique le yoga postural, comme d’habitude, on apprend une structure, et ensuite on répète l’enchaînement dynamique en musique. On reste dans des tons de musique New Age. Dans l’ambiance yogique, on ne va pas chercher de la musique qui n’a rien à voir avec cet univers. Mais on est dans un rythme, c’est soutenu, c’est intense. Pour les enfants, c’est bien car ils ont besoin que ça bouge. Si tu restes longtemps dans une posture, eux ils sont déjà partis !

Et puis aussi, j’ai un cours qui s’appelle “soin de soi”. Là, c’est plus pour les personnes qui ont des douleurs. Ça peut être des douleurs bénignes et ça peut être de tout âge. Alors, il y a beaucoup de personnes qui viennent, qui ont plus de soixante ans et il y a aussi des femmes enceintes. Et puis des personnes plus jeunes pour qui le rythme du cours classique est trop soutenu. C’est un cours de yoga que je propose aussi à Rezé. 

Et puis, sinon, je collabore avec plusieurs plateformes qui me proposent de donner des cours en entreprise. Cette année j’en ai donné énormément pour la semaine de la qualité de vie au travail, par exemple. En entreprise, je m’adapte beaucoup. Ça peut être un cours de 30 minutes ou 45 minutes. Ça peut être de la posturologie, on ne dit pas le mot yoga. Ça peut être un cours sur une chaise où on est habillé avec des chaussures, un cours de yoga sur le tapis, des cours de respiration ou de méditation. On m’a un peu demandé de me diversifier, et je l’ai fait. C’était chouette.

Et, pour terminer, Peux-tu nous en dire plus sur la philosophie du yoga Iyengar ?

C’est la philosophie de Patañjali. Patañjali, on dit que c’est le père fondateur du yoga, mais ça dépend pour qui, pour quelle tendance du yoga. Pour BKS Iyengar, le fondateur du yoga Iyengar, il a été sa principale source d’inspiration. C’est une philosophie dualiste, binaire.

Donc dans cette philosophie de Patañjali, Il y a surtout l’ashtanga yoga, les huit branches du yoga. À ne pas confondre avec le yoga ashtanga qui est plus connu. 

Donc les huit branches, je vais les résumer le plus simplement possible : 

  • yama : c’est notre comportement vis-à-vis des autres en société, comme par exemple ahimsa, c’est la non-violence en sanskrit. Ceci n’est qu’un exemple, on pourrait en parler pendant longtemps.
  • niyama : c’est la même chose, c’est un pacte éthique, mais cette fois-ci avec nous-mêmes. Un seul exemple : santosha en sanskrit, le contentement.
  • asana :  les postures, d’où le hatha yoga postural qu’on enseigne. Asana ça veut tout simplement dire une posture. Sthira Sukham asanam (les yoga sutras de Patanjali) : une posture stable, ferme et confortable. La posture de base était assise, il n’y avait pas de posture debout dans les yoga sutra de Patañjali.
  • pranayama : l’écoute, le contrôle et la régulation du souffle.C’est l’art de la respiration yogique. La détente et l’apaisement viennent gratifier ces pratiques. 
  • pratyahara : c’est le retrait des sens. Il s’agit de faire abstraction de nos cinq sens, qui nous entraînent facilement (le goût, l’odorat, le toucher, la vue, l’ouïe).
  • dharana : la concentration. On va se concentrer sur un point. C’est la phase préliminaire à la méditation. Et la concentration elle est dans le yoga postural : faire attention à sa posture, ses alignements et se concentrer sur les actions du corps.
  • dhyana : la méditation. Une fois qu’on est en capacité de se concentrer, on va pouvoir plus longuement aborder ce moment de recueillement.
  • samadhi : c’est la libération du yogi qui arrive à un niveau où plus rien ne l’atteint. En fait, c’est le but du yoga, c’est l’arrêt des fluctuations de la conscience. Cesser d’être déprimé et enthousiaste à la fois, parce qu’on passe d’une extrême à l’autre pour beaucoup d’entre nous, trouver un équilibre, une libération.  

Une porte d’entrée vers la philosophie : c’est simplement essayer d’être moins atteint par les aléas de la vie. Même si la plupart des yogis ont encore leurs peurs, colères, tristesses, joies, peines, etc. Il s’agit d’être moins atteint par ces fluctuations de la conscience (les vritti). les huit branches du yoga sont des outils auxquels on a recours pour pouvoir ensuite s’apaiser soi-même, et puis, en tant qu’enseignant, apaiser ses élèves.

La particularité c’est aussi les noms qu'on donne à des postures ou des éléments de la philosophie, en sanskrit.

Oui, le sanskrit c’est une langue indo-européenne qui date d’il y a peut-être 4000 ou 5000 ans (soit 2000 ans avant J.C environ). Ses phonèmes, les ch-, les th-, les vr-. Elles correspondent à des parties du corps et ça les fait vibrer. Donc, ça fait du bien, puisque ça amène l’apaisement. C’est pour cela que je dis les noms des postures en sanskrit. 

Les élèves ont du mal avec le sanskrit. Cela me rappelle ma deuxième année, je suis arrivée à Barcelone où tout le monde connaissait le nom des postures en sanskrit. Je me disais “J’y arriverai jamais”. Et puis finalement c’est un langage. Tout comme la danse et l’équitation ont leur terminologie propre. 

Petit à petit, on accède aux huit branches du yoga. On commence souvent par asana, les postures, et puis la non-violence et le contentement, ça vient bien après. Mais peu importe en fait, il n’y a pas d’ordre pour arriver à l’apaisement.

Très inspirée par les enseignements du yoga Iyengar, Gwenaëlle propose donc, à Nantes et ses alentours, des cours de Hatha Yoga et alignement postural accessibles à tous. Comme évoqué dans cet échange, ils sont très adaptés pour les personnes victimes de douleurs (blessures ou douleurs chroniques) mais utiles pour chacun d’entre nous. 

Je vous invite vraiment à aller tester l’un de ses cours pour découvrir cette pratique, un peu éloignée des pratiques de yoga qu’on croise habituellement. C’est en partie grâce à cette différence que je suis aujourd’hui toujours fidèle à elle. Des essais sont possibles à tarif préférentiel durant le mois de septembre et au prix forfaitaire de cours, sans engagement, tout le reste de l’année. 

Envie de vous mettre à la pratique du Yoga ?
Cours Yoga Nantes

Vous pouvez retrouver les cours de Hatha Yoga et alignement postural proposés par Gwen dans 3 lieux proches de Nantes : 

  • Rezé Pont-Rousseau (cours matin, midi et soir – niveaux débutant et expérimenté, cours parents-enfants, soin de soi, yoga danse)
  • La Chevrolière (cours en fin de journée – pratique dans les cordes – niveaux débutant et expérimenté)
  • Clisson (cours en fin de journée – pratique dans les cordes – niveaux débutant et expérimenté)
Tarif au cours (19€) ou par carnet de 10, 30 et plus (à partir de 175€)
Merci d’avoir parcouru cet échange avec Gwen autour de la philosophie et de la pratique du Hatha Yoga à Nantes. Je la remercie également pour sa disponibilité et sa générosité d’échange et de partage.
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